Monsieur l’Œil constate à Buros que le confinement génère de nouveaux liens entre voisins…
En effet, même si la plupart des contacts se fait aujourd’hui en visio ou en audio, certains habitants du quartier retrouvent le besoin de contacts humains, sans pouvoir se toucher ni s’embrasser… et s’intéressent à ce nouvel individu assez méconnu : son voisin.
Au départ, on se croise dans les jardins, au bord du chemin, à distance raisonnable : « Bonjour, comment allez-vous ? ». Un petit bonjour suivi d’une interrogation sur la santé de chacun, la vie en confinement. Le jour suivant, l’échange plus pressant se porte sur un besoin, un service, une attention : « Je descends sur Pau faire quelques courses, souhaitez-vous que je vous rapporte quelque chose ? ». Puis les liens se tissent naturellement : «J’ai fait un gâteau, vous en voulez ?». Le mets cuisiné, délicatement déposé sur le muret attenant, voyage d’une maisonnée à l’autre…
Dimanche, le temps est estival, invitant au jeu de plein air et à l’apéro. Chaque famille s’installe sur sa pelouse de part et d’autres du grillage et partage un amical bavardage autour d’un verre de Jurançon et de quelques tapas amoureusement préparés pour l’occasion. Pendant ce temps, des enfants de tous âges, gambadent chacun sur son terrain. Les cris enfantins sont enjoués, le ton des adultes jovial et gai … Un nouveau circuit court vient d’être établi, le cercle familial s’est agrandi. Chacun retrouve le plaisir du partage et de l’entraide, comme au temps de nos grands-parents, avec ses voisins, sympathisant bon an mal an…